Roger Federer, vainqueur de son onzième titre du Grand Chelem dimanche à Wimbledon, a admis qu'il avait désormais le record de Pete Sampras
WIMBLEDON 2007
Avez-vous l'impression que Nadal réduit l'écart ?
ROGER FEDERR : Il joue un tennis phénoménal, il a encore progressé, il avait un plan de jeu cette fois-ci. Il est plus agressif. Il connaît le jeu sur gazon bien mieux qu'avant. L'année dernière il tapait fort sans toujours savoir pourquoi. Il n'est pas un joueur seulement de terre, mais un grand joueur sur toutes surfaces. Je crois qu'il mérite le titre ici. J'ai le plus grand respect pour lui.
Quel image retiendrez-vous de cette journée ?
R.F : L'occasion, qui était immense. Il y avait Borg, Connors, McEnroe, il y avait aussi Becker dans les tribunes. C'est un souvenir spécial que je garderai toute ma vie.
Votre service a-t-il fait la différence ?
R.F : C'était mon interrogation. Je me suis concentré très fort sur ce domaine. Il a bien retourné. A partir du quatrième set, j'avais du mal à mettre des aces et du fond du court il m'a dominé. Je ne pouvais pas jouer aussi agressif que l'année dernière, mais j'ai gagné les points importants et mon service m'a maintenu dans le match.
Que vous a dit Borg après le match ?
R.F : Il m'a embrassé à la Suédoise. Nous nous apprécions depuis longtemps. Lui parler après le match a été très émouvant.
Qu'avez-vous ressenti dans les derniers instants du match?
R.F : Déjà quand je menais 5-2, j'étais au bord des larmes. Il a fallu que je reste relax. Je me suis dit que tout se passait trop bien. J'ai essayé de rester concentré. Mais dans un moment comme ça c'est dur. Tellement de choses vous passent par la tête.
Pourquoi vous êtes vous entraîné avec Goran Ivanisevic le matin avant le match ?
R.F : J'avais joué contre cinq droitiers. C'est dur de s'habituer à un gaucher comme Nadal. Tout le jeu change. J'ai appelé Goran pour voir s'il était disponible. Il m'a dit que oui et j'en étais très heureux.
Que pensez-vous de votre rivalité avec Nadal ?
R.F : Elle est saine. On est au top depuis plus de deux ans tous les deux. C'est peut-être en train de devenir une des grandes rivalités de l'histoire.
Quelles ambitions pouvez-vous encore avoir ?
R.F : Beaucoup. J'ai encore beaucoup d'ambitions. Je n'ai gagné ni Roland-Garros, ni la Coupe Davis, ni les Jeux Olympiques. Mais je ne veux pas non plus me mettre la pression tout le temps et en faire une maladie si je ne gagne pas tel ou tel titre. Je suis juste content d'avoir gagné Wimbledon, le tournoi le plus important de ma vie.
Avez-vous en tête le record des 14 titres en Grand Chelem de Sampras ?
R.F : C'est dans mon esprit, mais je ne me dis pas non plus que si je ne bats pas ce record rien n'ira plus. C'est peut-être le plus grand joueur de l'histoire. Je suis près de lui, mais je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir tenir à ce niveau.
Quand vous avez-été mené deux fois 15-40 au 5e set, avez-vous pensé que le match vous échappait ?
R.F : Oui un peu, bien sûr. Je me suis dit que c'était en train de me filer entre les doigts. J'étais nerveux. J'ai bien servi, joué intelligemment et j'ai pris les bonnes décisions. Après, je me suis dit qu'il avait laissé passer sa chance et que j'en aurai à mon tour et c'est exactement ce qui s'est passé.