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Football Ligue 1


Gerets a changé la donne




Eurosport - Maxime DUPUIS - 28/02/2008 18:00


[url=mailto://?subject=Gerets a change la donne&body=%0D%0A%0D%0Ahttp%3a%2f%2fwww.eurosport.fr%2ffootball%2fsport_sto1493341.shtml][/url]Plus d'infos L'actu de l'OM
L1 : Le parcours de l'OM



Aujourd'hui cinquième de Ligue 1, l'Olympique de Marseille a repris sa marche en avant depuis la nomination d'Eric Gerets. Le technicien belge n'est pas un sorcier mais a su trouver les mots et la méthode pour relancer un OM qui était à la dérive.

Le 25 septembre 2007, quand il a été nommé entraîneur de l'Olympique de Marseille en lieu et place d'Albert Emon, Eric Gerets a repris les rênes d'une équipe qui pointait à la 16e place du championnat avec 7 points et trois petites longueurs d'avance sur Metz, lanterne rouge. Cinq mois et dix-sept journées de Ligue 1 plus tard, l'OM est 5e du Championnat de France. Les Olympiens comptent 39 points et avancent à toute vitesse. De 0,77 point engrangé par rencontre sous Emon, Marseille est passé à une moyenne de 1,88 point avec Gerets. La citrouille a-t-elle pris des airs de carrosse. Comment et Pourquoi ? Explications.
LE RETOUR DE L'AUTORITE
Nommé en lieu et place de Jean Fernandez à l'issue de l'exercice 2005/2006, Albert Emon n'avait pas raté sa première saison à la tête de l'Olympique de Marseille. A l'aise dans les baskets de son prédécesseur, le technicien était parvenu à qualifier le club pour la Ligue des Champions et avait même emmené l'OM au Stade de France pour une finale de Coupe de France perdue face à Sochaux. On attendait beaucoup de l'exercice 2007/2008. Malgré la perte de Franck Ribéry, le club phocéen avait mené une campagne de recrutement louée par les observateurs. Pourtant, lorsque la saison a commencé la mayonnaise n'a pas pris.
Il a fallu se rendre rapidement à l'évidence qu'Emon n'était plus l'homme de la situation. Trop proche des joueurs, Albert Emon n'avait plus l'autorité que la situation alarmante exigeait en début de saison. D'où le recours à Gerets. A son arrivée, le Belge avait annoncé la couleur : "Je suis exigeant en ce qui concerne la discipline, que ce soit sur ou en dehors du terrain." Il a tenu sa promesse. "Ses principes ? Rigueur, travail et discipline", selon Jacques Faty. Dès ses premiers pas à la Commanderie, le Belge a remis les choses au point et fait de la discipline l'un des moteurs de l'OM. Pour l'anecdote, lorsque les joueurs marseillais sont à table avec lui, personne ne commence à manger avant qu'il ait donné le premier coup de fourchette...
LE PRAGMATISME AVANT TOUT
Si Eric Gerets a son caractère et ne "copine" pas avec les joueurs, l'homme n'est pas autoritariste pour autant. Adepte du bon mot, le technicien belge n'est pas borné et n'a pas cherché à tout bouleverser lorsqu'il a débarqué sur les bords de la Canebière. Arrivé juste avant le fameux exploit réalisé à Liverpool (0-1), l'homme n'a pas cherché à mettre un grand coup de pied dans la fourmilière. Pour preuve, à Anfield, il avait conservé le 4-2-3-1 cher à Albert Emon. Même s'il reconnait préférer le 4-4-2, Eric Gerets a depuis oscillé entre les deux formations et s'adapte constamment à l'état de forme de ses joueurs ou à l'adversaire. Il y a bien eu quelques ratés comme face à Liverpool au match retour (0-4) mais le bilan reste largement positif.
Ce qui est vrai au niveau de l'organisation l'est également pour le turn-over. Si le Belge n'est pas un grand fan du roulement de joueurs, il s'y est résolu dimanche à Toulouse pour un résultat mitigé (0-0). Sans regret. "C'était une bonne chose après un match difficile et un long voyage à Moscou, a-t-il confié sur l'antenne de l'OMTV. Je n'aime pas trop faire de changements mais parfois c'est nécessaire pour le bien des joueurs."
VALBUENA ET CISSE, LES BONS COUPS
S'il y a un joueur qui symbolise la réussite d'Eric Gerets, c'est bien Mathieu Valbuena. Titularisé à Liverpool et auteur du seul but du match (0-1) lors de la première sortie de l'OM version Gerets, le "petit", comme le surnomme le technicien belge, a pris du galon. L'ancien joueur de Libourne-Saint-Seurin a gagné sa place à l'entraînement et, désormais, fait partie des titulaires au milieu de terrain. Arrivé en début de saison dernière, Valbuena a pris une autre dimension et remplit en partie le rôle qui était dévolu à Franck Ribéry ces dernières années.
Si Gerets a lancé Valbuena, le Belge a relancé Djibril Cissé. Au fond du gouffre il y a peu, l'international français est redevenu une machine à marquer avec 7 réalisations lors des sept dernières journées. Si Eric Gerets a su lui mettre des coups de pied aux fesses quand il le fallait, le mettre sur le banc quand il le méritait, l'ancien entraîneur du PSV Eindhoven ne l'a jamais lâché et même défendu lorsqu'il était pris à partie par le public du Vélodrome. Après une victoire obtenue face à Lens (1-0) fin octobre, Eric Gerets s'était insurgé du comportement des supporters marseillais : "C'est surprenant. Un joueur sifflé par son propre public, je n'ai jamais vu cela." Depuis, Gerets n'a plus eu tellement à se plaindre. Les sifflets ne résonnent plus au Vélodrome.